Hey, si on tournais ? Tu sais c'est pas si compliqué en
fait. Tu verras, donne moi la main et on s'envole. On tourne et on
retourne, tourne avec moi, tourne sans moi mais tourne ne t'arrête
pas. Ca te remettra dans l'axe, celui de la terre, celui qu'on a
perdu un jour. Celui après qui on court sans arrêt, sans cesse,
sans cœur et avec peine. Ferme les yeux, tu verras le ciel est bleu,
il a pas l'air comme ça mais c'est un vrai bleu, un bleu qui te
brûle le cœur et fait couler tes yeux. Et si tu veux pas fermer les
yeux regarde moi, regarde en moi tu verras la terre tourne pas si mal
à travers moi.
Ca tourne trop ? Alors accroche toi, et tant pis au pire on
tombera et on roulera dans l'herbe comme deux gosses heureux de
vivre, comme deux billes attirées par le vide.
Et puis sinon on peut juste rester là à se regarder. Se regarder
et rire. Rire de tout, rire de rien, rire à en pleurer. Rire à en
crever. Rire jusqu'à faire fuir toutes les taches sombres qui
s'étalent devant nos yeux. Rire jusqu'à ce que le cristal de nos
voix explosent nos cœur. Rire jusqu'à se croire heureux. Rire par
ce que c'est la seule solution, la plus jolie façon de dire merde.
Il y a des moments ou écrire devient libérateur.
Et ce soir j'ai besoin de sortir les mots de ma tête.
Il y a des moments ou tu rencontres une personne. Par prudence et peut-être aussi méfiance tu évites de trop t'avancer, tu freines pas mal, tu prends ton temps. Bref on ne badine pas avec l'amour.
Et puis sans que tu te rendes compte de ce qui te tombe dessus, ton petit cœur guimauve fait des pirouettes pour un oui et surtout pour un non. Tu rougis pour rien, tu souris toute seule au risque de passer pour une folle et des petits papillons viennent se caler régulièrement dans ton estomac.
Prudence toujours, tu nies les faits, tu refuses, tu réfutes mais l'autre est habile. Perfide peut-être aussi et ton petit cœur d'ourson en chocolat se met à fondre malgré toi.
Alors tu acceptes les choses, tu te dis pourquoi pas, tu commences à rêver et l'autre te donne confiance, te rassure. Et ça fait du bien. Un peu. Beaucoup.
Très vite les messages et conversations deviennent importants. Tu deviens accro. Tu oublies que le petit cœur à l'intérieur est fragile.
Et là, c'est le drame. Sans que tu comprennes pourquoi ni comment. Les messages deviennent plus rares, moins tendres. Et ton cœur commence à se fissurer. Mais tu y crois encore et tu te dis ça passera.
Mais ça passe pas. Alors tu t'interroges sur le pourquoi du comment. Tu l'interroges aussi. Mais ses réponses te semblent fausses.
Alors tu doutes, tu ne la crois plus et pendant ce temps ton petit coeur continue à se briser.
Et un jour le couperet tombe. Elle fait marche arrière. Elle dit tenir à toi. Elle dit que ses sentiments sont sincères mais qu'elle ne peut pas pour le moment. Elle dit ne pas vouloir couper les ponts et pourtant.. Elle dit ne pas vouloir te faire mal et pourtant...
Et toi il ne te reste plus qu'à accepter. Et forcer ton coeur à oublier ce bonheur qu'il a entrevu un instant. Tu joues les fortes en lui disant de t'oublier. Mais ça ne fait que briser un peu plus ton coeur.
Alors à toutes ces filles qui attisent le feu pour l'éteindre brutalement sans véritable bonne raisons. Je vous dis merde. Et à partir de maintenant, s'il vous plait, évitez moi.